vendredi 18 mai 2007

Besh o droM à Angers le 9 juin 2007

SAM 9 JUIN BUDAPEST BALKAN BAL
Le Chabada s’invite au Quai avec BESH O DROM (live, folk tzigane) + DJ TAGADA (Balkan Beat remixé) + DJ PALOTAI (musiques électroniques) + FRANYOH AATOTH (peintures XL)Tzigane et musiques électroniques 23h - 2h Forum du Théâtre du Quai
Tarif unique 5€ Billetterie à partir du mercredi 9 mai au Quai uniquement.
Pour inaugurer la collaboration entre le Chabada et Le Quai, voici « Budapest Balkan Bal », la nuit de Budapest comme il s’en déroule aujourd’hui chaque semaine dans la capitale hongroise. Fortement reliée au patrimoine de la minorité tzigane, cette capitale thermale est aussi une place forte des musiques électroniques. Celles-ci n’hésitent pas d’ailleurs à envahir ces monuments historiques que sont les bains Gellért pour des fêtes techno spectaculaires. La Hongrie est rentrée il y a peu dans l’Europe mais Budapest s’est fait remarquer bien avant la chute du mur en 89, par son activisme culturel, son ouverture vers l’Europe de l’Ouest et son Sziget festival, le plus grand d’Europe.

Alors pour cette première fenêtre ouverte en commun, Budapest nous a semblée la capitale idéale pour relier les musiques populaires des Balkans et leur « groove » universel avec l’énergie communicative des musiques électroniques. Des musiques populaires et dansantes dans les deux cas. Des musiques de fête !Besh O Drom, l’esprit tzigane débridé !

En jargon tzigane hongrois, Besh o Drom est un invitation à « suivre son propre chemin », à « n’en faire qu’à sa tête ». Le destin de ce groupe, c’était d’oser le mélange et la fusion des genres sans complexe aucun. Le résultat, une sorte de folk traditionnel tzigane débridé à l ’énergie disco-rock débordante. Les influences sont très diverses : tziganes donc mais aussi yiddish, macédoniennes et arméniennes. Ils conservent quelques structures musicales de leur terreau d’origine, de leur culture commune (les Balkans) et les enrichissent d’emprunts modernes énergisant ou euphorisant (rock, électro, groove...). Besh O Drom s’est même amusé sur certains morceaux, à intégrer à sa fanfare quelques scratches d’un DJ (Csujogato, Cigansko Oro), et même un peu de rap ! Les scratches ajoutent une touche de rugosité qui sied parfaitement au sujet, sachant que les cuivres et les percussions sont de toute façon inoxydables et indomptables. L’esprit des traditions balkanes dicte les règles du jeu. La fanfare beshodromienne n’hésite pas à se transformer en auberge balkane ambulante, et tout a été fait pour y rassasier l’âme autant que le corps.
Site www.beshodrom.hu

Musiciens Adam PETTIK (percussions), Attila SIDOO (guitare), Gergely BARCZA (saxophone alto, kaval), Laszlo BÉKÉSI (saxophone ténor, clarinette), Jozsef CSURKULYA (cymbalom), Attila HERR (guitare bass), Gabriella TINTÉR, Kata HALMOS (chant)

Discographie Ha megfogom az ördögöt (Si j’attrape le diable), Ed Besh o droM, 2005

DJ Tagada, le roi du Balkans beat !
Ta Ga Da ; trois syllabes utilisées dans le scat (technique d’improvisation vocale) tzigane. Depuis 2004, année ou il rencontre le festival Klezmopolitan, Tagada passe son temps à récolter un son peu connu en France, celui d’artistes qui occupent la scène des musiques traditionnelles et actuelles d’Europe de l’est , du sud de l’Italie et de Turquie. La révolution du Dance Floor à coups de montagnes russes, fanfares des Balkans, gypsy punk, électro tzigane, hip hop klezmer, balkans ragga, un croisement subtil entre tradition et modernisme. Dj Tagada vous proposera de taper des mains, des pieds, hurler et chanter sur une musique tour à tour furieuse ou joyeuse, toujours dansante, universelle. L’énergie que dégage son set est bel et bien dûe à la vibration d’une corde de violon qui grince ou d’une trompette bouillante et moite tenue par un musicien inspiré et libre de faire résonner et palpiter nos tympans et nos cœurs. Après les apéros tziganes au Divan du Monde à Paris, il incendie les soirées tziganes all Stars et Balkanbeats de Paris. Souvent invité à l’étranger (Genève, Bruxelles, Berlin, Barcelone, Vienne etc.), il permet à la scène parisienne d’être reconnue partout où il passe et invite à son tour d’autres Dj-s européens (Gaetan Fabri, Carolian Jampara, Robert Soko de balkanbeat) à se produire dans la capitale. Suite à la rencontre avec son homologue berlinois, il décide de créer Balkanbeats Paris.
Site www.myspace.com/djtagada

Dj Palotaï, le père des dancefloors électroniques de l’Est
C’est actuellement le musicien le plus en vue de la scène électronique hongroise. L’équivalent d’un Laurent Garnier en France. Il est Dj depuis 88, donc bien avant l’émergence électronique en Europe de l’Est. Précurseur de toute une batterie de tendances (jungle, nu skool, breakbeat, r’n’b, etc.), qu’il s’est empressé de diffuser auprès du public hongrois. Son influence et son importance dans le paysage électronique d’Europe centrale est immense. Dj Palotai est un « sélecteur » hors du commun, de très grande expérience et d’une connaissance discographique encyclopédique. C’est sa sensibilité et sa connaissance très large des musiques dans le monde qui permettent de pouvoir le placer dans à peu près n’importe quel contexte d’expression artistique (musique de chorégraphie, de théâtre, bandes originales pour le cinéma et la télévision, mix de performance (vernissage), set de radio (radio Tilos, (radio interdite dont il est le fondateur), illustrations de créations radiophoniques, party, remix, ambiances sonores pour plusieurs groupes, voilà une myriade de terrains où il est sollicité. Sa patte et son originalité l’ont propulsé en tête d’affiche des soirées électroniques. La nouvelle vague de Dj-s s’est d’ailleurs engouffrée dans le « Palotai touch » !
Site www.palotai.hu

Franyoh Aatoh
Ce peintre hongrois vivant en France s’est mieux fait connaître du grand public par l’utilisation de l’un de ses tableaux "Les nouveaux cowboys" pour la pochette de l’album "Des visages des figures" de Noir Désir. Un tableau très graphique à dominant rouge, presqu’un univers d’illustration (des constantes dans ses tableaux par ailleurs très sobres). Un artiste engagé socialement "Le rouge est une couleur forte qui exprime la vivacité. Au début, je travaillais avec des couleurs plus sombres, le noir, l’ocre, le gris. J’ai même utilisé du sable, une matière extraordinaire, témoin d’une histoire qui passe par le vent, par la mer , et symbolise la mémoire. Et puis le rouge est arrivé. Une couleur jusqu’alors très dosée dans la création picturale, comme le paprika. Moi, je l’ai cuisinée plein pot, pour bien faire revenir la sauce. Les Hongrois sont excessifs. En fait, mon rouge n’est pas un rouge monochrome. Il est au contraire complexe. dans ma peinture, on trouve aussi du noir, du vert, et le rouge naît d’un ensemble de couleurs, mijoté à feu doux depuis maintenant trente ans." Avec des titres aussi mystérieux que Erotico commercial, Pied manuel, The walkin forest, weekday/holyday, kamikaze shirt, l’odeur de la vie flotte autour de nous, Franyoh Aatoh nous livre une vision du monde tour à tour poétique ou critique, comme des illustrations, comme des affiches brandissant un message simple et fort !Les chevaux occupent une grande place dans les tableaux de ce spécialiste de la Mongolie. "Ces limousines des steppes ont été ma grande découverte en Mongolie. Lorsque les chevaux vont s’abreuver, par exemple, le chef passe en premier et les autres suivent lentement, comme dans un rituel. Le temps n’a plus ni début, ni fin, au contraire de la notion qui domine dans notre société occidentale. Le temps est une création humaine et cette notion est si différente dans chaque société. Si je dis :" Je vais mourrir", la question suivante sera logiquement : Quand ? Au printemps, en hiver ? dans une heure ou dans une minute ? dans un an ou dans dix ans ? En Mongolie, quand un nomade dit qu’il va venir vous dire bonjour, même s’il met deux jours, soyez sûr qu’il viendra. Les Occidentaux ont du mal à décoder ce système de pensée."
Site www.aatoh.com

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« Toutes les promesses de la jeune création hongroise sont contenues dans la musique de Besh o droM, jeune collectif de sept musiciens fondé à Budapest en 1999 par Pettik Adam et Barcza Gergo. Avec une insolente maîtrise, ils s’approprient l’allant festif des traditions hongroises, roumaines et bulgares déjà internationalisées par les musiques de films de Goran Bregovic et autres fanfares tsiganes. Mais ils ne se contentent pas d’en proposer une interprétation fraîche et compacte qui en exclut tout superflu. Leurs oreilles aiguisées, gourmandes, curieuses d’autres voies, sont à l’affût de toute passerelle musicale capable d’enrichir ce nouvel art magyar : cordes ou mélodies d’Egypte, d’Arménie, d’Afghanistan ; break-beat ou groove électro funk, sans oublier le phrasé jazz… La musique de Besh o droM est habitée par une liberté extrême essentiellement rendue possible par l’excellent niveau de jeu des musiciens. Voilà qui nous promet de bien belles sensations : à l’Est, plein de nouveau ! » (François Bensignor)

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