dimanche 2 novembre 2008

Pas de but machiavélique

"...Alors que la crise frappe encore plus fort en Hongrie, que le premier ministre mise sur une contraction de 1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, autrement dit que l'on y parle de "dépression" et non plus de "récession", la banque centrale a relevé de 3 points, à 11,5 %, ses taux directeurs...

Depuis quelques semaines, le forint hongrois, le dinar serbe et la couronne islandaise plongent à des niveaux intenables. En voyant la crise s'aggraver, les investisseurs fuient ces zones jugées à risque, rapatrient leurs capitaux en lieux sûrs et convertissant massivement des forints, des dinars et des couronnes islandaises contre des euros, des dollars ou des yens. "Les investisseurs ne font pas ça dans un but machiavélique, pour casser les pays, mais pour préserver leurs profits", explique M. Mourier." Extraits d'un article du quotidien Le Monde du 1er novembre 2008

C'est bien le problème, les investisseurs pour préserver leurs profits entraînent des pays comme la Hongrie dans la dépression avec son cortège de chômage et de mesures contre les retraites, la santé et les services publics. Une question : ne vaudrait-il pas mieux préserver l'emploi, les retraites, la santé et les services publics quitte à rogner sur les profits des investisseurs-spéculateurs ?

Dans un article paru sur Romandie News on peut lire :
"Le gouvernement craignait pendant des jours le pire des scénarios, notamment une chute vertigineuse de la devise nationale, le forint: "L'effondrement du forint face à l'euro à la hauteur de 350-400 forints l'euro (ndlr: la devise magyare oscille ces jours-ci entre 252 à 260 forints pour un euro), ce qui aurait engendré immédiatement une inflation de l'ordre de 20 à 30%, laquelle aurait à son tour provoqué la perte d'un quart ou même d'un tiers des revenus des citoyens", a souligné Ferenc Gyurcsany.

"En parallèle, faute d'acheteurs pour les bons de trésorerie de l'Etat, nous aurions eu beaucoup de mal à payer les salaires des instituteurs, des médecins ou même les retraites: cela aurait créé une véritable et profonde crise sociale, dont le pays a été sauvé", a-t-il affirmé.

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